
Message de la famille
Chère famille, chers amis,
C'est avec une grande tristesse que nous vous annonçons le décès de Nicolas VOISIN survenu samedi 07 juin 2025 à Gardanne.
Nous vous invitons à utiliser cet espace pour laisser vos condoléances, partager des photos souvenirs, une anecdote ou exprimer vos pensées à travers des poèmes ou des textes. Cet endroit est un lieu d'expression dédié à honorer la mémoire de Nicolas VOISIN.
Une cagnotte a été ouverte, merci de vous rapprocher de Claire 06 73 00 49 68, nouguierclaire@gmail.com
Pour Nicolas
Pour le 13 juin 2025
A jamais le premier
Nicolas, c’est le premier, pour ma génération, celle des petits enfants de Bonne Maman.
Le premier à Brindas, ça voulait dire être le plus fort, le plus fort au ping-pong, et aussi pour mettre des baffes à mon frère.
Le premier ado aussi, celui qui envoie de bonnes piques bien senties aux adultes. Je me souviens par exemple d’Annick lançant les dés sur la table ; elle s’écrie : « J’ai fait un Yam sec ! » Et Nicolas de rétorquer : « Ah ben vas-y : écris à Incroyable mais vrai ! »
Il avait cette façon de parler dans un souffle ; il balançait un bon trait, acéré (comme ses yeux).
Le premier mais pas Nicolas 1er ; jamais le chef, il n’a pas été à la tête de la tribu Voisin. Mais le premier à décider de sa vie : être artiste plutôt qu’avoir le bac.
Il était un peu agoraphobe, Nico, un peu « conophobe » aussi ; j’aurais aimé le voir quand il était en Afrique, là où le temps et les gens passent différemment.
Le premier à quitter le cocon du cours Vitton (bon, pas pour aller très loin, d’abord). Et surtout le premier à se marier et pas à l’église. Et du coup le premier à avoir son cadre dans le salon BPBM.
Et après il a été le premier père au foyer, pas pour jouer au « nouveau père » ou au bourgeois bohème, non, juste pour assurer. Et quand on voit Jules et Lise, on voit qu’il a fait du bon boulot.
Et puis le premier à être chauve.
Il est allé au bout : le premier à déclarer un cancer, et à chaque étape, avec toute sa pudeur, il disait : « Ouais, ça fait mal, mais les médecins sont supers ; les soignants, ils sont top, j’ai pas à me plaindre… » Et moi j’ai été assez con pour le croire quand il disait ça.
Le premier à mourir.
Je profite qu’on ne soit pas à l’église pour dire qu’il est pas parti, comme disent les curés ; il a calanché, à 54 ans, pendant que les petites vieilles de 80 vont continuer d’emmerder les caissières des supermarchés à 17 h. C’est ça la justice d’ici-bas.
« Putain de destin, tiens, ça craint »
Et je voudrais terminer par ces quelques mots – c’est pas de moi non plus :
Nicolas, « C’est l’histoire d’un mec… Normal…. Blanc…»
Son cousin, Frédéric Jacquemin
Un service de plantation d’arbre hommage est disponible ici.
Crémation
Déroulé des obsèques
1Repos en chambre mortuaire
2Crémation
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